Tout au long de ses années de recherches pour ses précédents livres, Pierrick Chuto a amassé de nombreux documents sur l’Église et la lutte acharnée qu’elle a menée contre les danses.
Au cœur de cette lutte, on trouve l’évêque du diocèse de Quimper (Finistère) et du Léon, Monseigneur Alphonse Duparc, qui a influencé grandement la vie du diocèse de 1908 à 1946.
Je ne pouvais pas passer sous silence cette époque qui a marqué tant de générations de jeunes, filles et garçons, d’où ce dernier livre.
La danse, que les historiens disent être née à la préhistoire et considérée comme essentielle à l’évolution de la civilisation, a été en Bretagne, à cette époque, comme le démontre Pierrick Chuto, un sujet à bien des conflits entre l’Église et ses ouailles.
Des griefs concernaient en particulier ces danses Kof ha Kof diaboliques et inventées par Satan qui éloignent de l’Église et de la vie de famille celles et ceux qui, dans une atmosphère enfiévrée et saturée de vices, se livrent à ce plaisir malsain, pouvait-on lire dans la presse cléricale.
Tout au long de son livre, Pierrick Chuto se régale avec les mésaventures les plus incroyables et cocasses arrivées aux fidèles de Cornouaille et du Léon, sous l’œil très réprobateur des recteurs et curés, « obéissants le plus souvent avec zèle aux mandatements de Mgr Duparc ».